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27 août 2011 6 27 /08 /août /2011 20:57

 

Danse, danse encore,

Sous cette neige dense,

Sous ces arbres morts,

Danse toujours, danse...

Et lorsqu'un sourire fleurira

Sur ton visage d'enfant,

Avec lui renaîtra la joie,

Que tout le monde ici attend.

 

Lorsque tes peines se seront cachées,

Oublié, ton coeur glacé

Montrera au grand jour sa face cachée,

Parce que battu sera le passé.

 

Ris, ris de plus belle,

Sur cette herbe d'un vert joli,

Ris et souris aux hirondelles,

Ris encore, ris...

Et lorsque toute ta joie se sera éparpillée,

Et que tu te seras mise à briller,

N'oublie pas de panser

Toutes ces plaies qui n'ont jamais été soignées.

 

Lorsque le soleil aura réchauffé

Ton corps, ton esprit, ta santé,

Alors ton coeur ne sera plus jamais glacé,

Mais il scintillera comme milles soleils et milles étés.

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26 août 2011 5 26 /08 /août /2011 22:21

 

 

L'amitié ? Je ne sais pas ce qu'est réellement l'amitié, mais ce qui est sûr, c'est qu'on en a tous une vision différente. Et selon les personnes avec lesquelles on se lie d'amitié, l'amitié ne porte pas le même sens... Ce que je veux dire, c'est que, comme "réussir sa vie", l'amitié est une chose qui change selon les sujets et qui ne peut en aucun cas avoir un descriptif complet et précis. Mais, je vais vous dire comment je vois l'amitié.

 

     Tout d'abord, l'amitié, c'est... Pouvoir pardonner l'impardonnable. Tout le monde fait des erreurs, tous les amis se marchent sur les pieds à un moment ou à un autre, tout le monde se fâche un jour, non ? Si il y a de l'amitié entre deux personnes, alors peu importe les disputes, les coups de poing ou les vacheries dites ou pensées... Parce que l'amitié c'est savoir pardonner, en être non seulement capable, mais aussi le faire. Bien sûr, le pardon n'est jamais facile. Parfois ça peut prendre du temps, beaucoup de temps... Mais, comme je l'ai dit, s'il y a de l'amitié, peu importe les fautes et les coups durs, celle-ci renaît toujours avec le pardon.

 

     Ensuite, je pense que l'amitié est une histoire de soutien. Lorsque tu n'es pas bien (et si tu es comme moi), tu informes quelqu'un. Tu parles, tu parles, tu parles, jusqu'à parfois ne plus rien comprendre à ta propre histoire. Eh bien, si quelqu'un sait que son ami ne va pas bien, s'il le sait, alors il va essayer de lui apporter du réconfort, en faisant rire, en faisant pleurer, en faisant n'importe quoi. Dit comme ça, bien sûr, ça a l'air super simple, ce qui n'est pas toujours le cas. Mais le soutien est quelque chose d'important, parce que, si, même après vingt ans de disputes, de pardons, de pleurs, de rires et de coups vaches, quelqu'un essaie toujours de te redonner un petit sourire... alors ce quelqu'un est un ami qu'il te faut préserver à tout prix !

 

    Et, finalement, l'amitié, ça n'a pas tellement de rapport avec les gouts en commun (musique, littérature, jeux vidéos, etc) qu'il y a entre deux personnes. Bien sûr, ça joue énormément, mais il n'y a pas que ça. Le caractère, le passé ou même l'avenir comptent aussi. Alors, oui, évidemment, ce n'est pas facile de parler de quelque chose avec quelqu'un qui ne partage pas exactement nos goûts culturels, mais c'est aussi de là que viennent les grandes conversations délirantes, ou argumentatives où chacun essaie à sa façon de convaincre l'autre. Il ne suffit pas d'un claquement de doigts pour se mettre d'accord, mais souvent, ça ouvre les yeux, ça fait connaitre de nouvelles choses, etc, etc... Cela dit, les gouts sont une chose, le caractère en est une autre. Je pense qu'on ne peut pas prévoir la compatibilité des caractères jusqu'à l'avoir testé. On ne peut pas dire que, parce qu'untel est plutôt calme et réfléchi, et que l'autre a trop de répondant, ils ne vont pas s'entendre. On ne peut pas prévoir ce genre de choses, même si ces choses ont une grande place dans l'amitié.

 

     Je rajouterai que l'amitié c'est aussi oublier que le jugement existe. Si on ne juge pas, alors l'amitié peut exister. Dès lors que le jugement intervient dans une relation entre deux personnes... Je pense qu'aucun lien d'amitié, aussi petit soit-il, ne peut plus exister, parce que l'amitié, c'est prendre quelqu'un et le garder dans son coeur, peu importe sa couleur de peau, ses origines, son apparance, ses fréquentations, peu importe qu'il fume, qu'il boive ou qu'il parle trop. Si tu es l'ami de ce quelqu'un, t'en as rien à cirer de tout ça, parce que du moment que tu passes des bons moments avec lui, qu'il est là pour toi, que tu es là pour lui, alors tout va bien.

 

Voilà, je pense que j'ai fait le tour de tout ce que je pense de l'amitié. Après, comme je l'ai dit, chaque personne a sa vision différente de la chose, et il est bien évident qu'il y aura des choses avec lesquelles vous ne serez absolument pas d'accord. Je ne m'attends pas à donner une définition complète et détaillée, et vraie, de l'amitié. Je voulais juste essayer de faire réfléchir, et de mettre par écrit ce qu'était pour moi l'amitié.

Voilà, donc, n'hésitez pas à me donner votre avis. Plus on est de fous, plus on rit !

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23 août 2011 2 23 /08 /août /2011 21:51

 

 

         Cette nuit là, la foudre était tombée deux fois près de moi. Il y avait eu un premier coup, suivit d'un rugissement sorti de nul part. Puis il y avait eu un autre éclair, qui avait été suivit de près d'un grondement lourd et effrayant. Les gens avaient courru dans tous les sens, ils avaient hurlé, pleuré, et certains avaient même crevé. Pour ma part, lors du premier coup, j'étais au bord du lac, avec la plus belle fille de la terre.

 

         Séréna s'était habillée avec sa petite robe bleue, qui lui descendait jusqu'au chevilles. Elle avait bouclé ses cheveux, et mis des lentilles de contact. On s'était retrouvé près du banc blanc (le seul au bord du lac).

C'était pour moi la plus belle soirée de ma vie, mon premier rendez-vous, mon premier baiser. J'avais tout préparé, tout ce que j'allais dire, tout ce que j'allais faire, et j'étais presque allé jusqu'à minuter chaque étape. Je voulais être sûr que tout se passerait comme je l'avais décidé.

Nous devions d'abord faire une promenade au bord du lac, marcher un peu jusqu'à ce que nos mains se soient rencontrées. Alors, je l'avais emmenée marcher autour de l'eau clair. La nuit tombait, les réverbères commençaient à produire un peu de lumière pour nous éclairer. Séréna riait, souriait, et j'étais aux anges grâce à cela. Elle m'avait regardé du coin de l'oeil avant de serrer ma main pour stopper notre marche. Là, commençait la deuxième partie de la soirée. Je devais lui avouer combien j'étais... Combien elle comptait pour moi. Je n'avais, Dieu merci, pas dit un mot qu'elle m'embrassait déjà.

C'est à ce moment que la foudre m'avait frappé. J'étais totalement électrisé, complètement fou. Séréna me regardait dans les yeux, souriant timidement, rose de plaisir, ce qui me rendait encore plus amoureux d'elle. Je l'avais pris dans mes bras, tandis qu'un grondement déchirait le silence et le calme du lieu, brisant la douceur du moment que nous étions en train de vivre.

 

          Après ce premier rugissement, je m'étais rendu compte que la troisième partie de la soirée n'aurait pas lieu. J'avais proposé à Séréna que je la raccompagne chez elle, parce qu'en vue de l'orage qui devait arriver, je préférais la sécurité à la romance. Pour rentrer chez Séréna, il fallait traverser la place centrale, qui était occupée, ces jours-ci, par une fête foraine bruyante et encombrante.

 

          Nous traversions la place, et la fête, main dans la main, en souriant. Elle me parlait de ce qu'elle avait ressenti quand je lui avais donné rendez-vous la veille, de ce qu'elle ressentait à l'instant. Entendre sa voix me dire qu'elle craquait pour moi était un vrai cadeau.

Séréna fut accostée par un grand brun qui avait du abuser de la boisson. Nous sortions à peine de l'espace de jeux, et ce grand gaillard voulait son numéro. Le ton, entre lui et moi, était monté très vite. Lui usait des mots vulgaires tandis que j'utilisais mon calme et ma patience comme je le pouvais. Ma toute nouvelle petite-amie attendait à côté, et me disait de laisser tomber. Je n'étais pourtant pas ce genre de gars qui laisse les autres draguer ma future fiancée.

Un autre éclair déchira le ciel à ce moment. C'était tout près, et le grondement semblait venir de juste au dessus de nous. Le gars abandonna très vite et courut. En réalité, la plupart des gens de la fête foraine s'en allaient à toute vitesse. Un feu s'était déclaré à l'autre bout de la fête, à cause de la foudre, d'après les gens. Une grosse femme, avec son bébé dans les bras, courait et hurlant que nous allions tous mourir si nous restions là. Les gens commençaient à crier et à paniquer, et quelqu'un avait été blessé. Ils hurlaient qu'il nous fallait absolument rentrer pour nous mettre à l'abris, qu'il fallait qu'on court, nous aussi...

Nous n'avions pas fait comme tous ces gens. Nous avions continué à marcher tranquillement vers la maison de Séréna. Un autre éclair avait frappé la terre, et nous avions entendu la sirène des pompiers. C'était alors peut-être plus grave que ce nous pensions.

 

          C'est un peu avant que nous arrivions dans la rue de Séréna que la foudre était encore tombée. Nous nous étions arrêté, et elle avait lâché ma main. Nous étions face à face, souriant, heureux malgré l'orage qui se tenait juste au dessus de nous.

Et c'est lorsque j'avais commencé à me pencher pour l'embrasser de nouveau que la foudre l'avait frappée, et que je l'avais vue tomber, inanimée dans sa robe bleu, son teint rougi par le choc, ses cheveux mouillés par une flaque d'eau.

 

          Cette nuit-là, au bord du lac, un coup de foudre m'avait rendu heureux.

     Cette nuit-là, en revenant du lac, un coup de foudre m'avait pris mon amie.

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18 août 2011 4 18 /08 /août /2011 21:23

 

 

- Amis du matin,

Si toute bonne chose doit avoir une fin...

 

« - Assise dans l'herbe près de toi,

Je te souris,

Et tu me souris aussi,

Et je ne pense qu'à ça.

Nous savons que cela ne durera pas,

Mais nous sommes heureux,

Tant que nous sommes tous les deux,

Peu importe quand cela finira.

Tu me tends la main,

Et je la prends,

Et maintenant,

Tes doigts se mêlent aux miens. »

 

« - Cela me donne envie de te prendre dans mes bras,

Te te raconter tout bas,

Combien je tiens à toi,

Combien je voudrais à jamais rester là...

Embrasser tes joues,

Plonger ma main dans tes cheveux,

Etre juste heureux à deux,

Et te faire des baisers dans le cou... »

 

« - J'aime ta façon de m'entendre,

Ta façon de parler,

Ta façon de m'écouter,

Et ta façon de me comprendre...

Sans même parler,

Sans même se fier au hasard,

Avec juste un regard,

Tu sais ce qui fait l'objet de mes pensées.

Tu sais comment réparer mes blessures du passé,

Au moyen d'amour et de tendresse,

Tu me fais oublier ma détresse,

Et tu me fais t'aimer comme jamais je ne l'avait fait. »

 

« - Cela me donne envie de te serrer contre moi,

Quand tu es comme ça,

Quand tu es tout à fait toi,

Quand tu t'endors contre moi...

J'ai envie de me donner à toi,

De me confier comme jamais je ne l'ai fait,

Te dire combien je t'ai détesté,

Avant d'en arriver là... »

 

« - Nous marchons dans la rue,

Côte à côte,

Ce n'est pas notre faute,

Si notre regard s'est perdu,

Et que nous flottons,

Sans voir le reste du monde,

Sans apercevoir le tonnerre qui gronde,

Sans faire attention où nous marchons...

Car nous sommes absorbés,

Par ce contact brûlant,

Nos deux mains qui se tiennent fermement,

Comme si nous étions fixé l'un à l'autre à tout jamais... »

 

« - Cela me donne envie de t'embrasser,

Cette façon que tu as de me faire danser,

Et de te murmurer entre deux baisers,

Que je t'aime et que toujours je t'aimerai...

Cela me donne envie de hurler,

Que tu es à moi,

Et que je suis à toi,

Au monde entier. »

 

- Sachez que ce ne sera pas le cas de notre histoire,

Amis du soir...

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11 août 2011 4 11 /08 /août /2011 21:39

 

 

 

Anna était allongée sur un lit, et attachée. Des lanières de cuir la tenaient au lit, pour qu'elle ne fasse aucun mouvement, et même sa tête était attachée. Son souffle était bruyant, car elle était en état de choc. On venait de la réveiller, et elle n'avait aucun souvenir. Ses cheveux blonds étaient mouillés, et elle sentait le froid se répandre dans son dos en même temps que l'eau dégoulinait.

 

-Anna ?

 

Elle regarda dans la direction de la voix. Une femme, grande, et rousse, se penchait au dessus d'elle, avec un sourire aimable et agréable. Son visage était serein, calme et rassurant. Ses yeux verts laissaient la confiance irradier la pièce et, alors, tout semblait enfin calme et sûr. La femme avait une quarantaine d'années, sûrement. Elle continuait de sourire au dessus d'Anna, en l'appellant quelque fois, prononçant son prénom en écourtant tellement le dernier « a », qu'on aurait pu croire qu'elle disait « Anne ». Anna avait fixé son regard dans celui de la rousse, et elle arrivait presque à calmer sa respiration.

 

- Anna, tu m'entends ?

 

Anna émit un petit son discret. Elle voulait dire oui, mais elle ne savait pas comment le prononcer, et elle ne savait plus comment former ce mot. Elle savait qu'il existait, mais ne savait comment le rendre audible. La belle rousse attendait, souriante, qu'une réponse sorte de la bouche pâle d'Anna. Elle avait des petites rides aux coins de ses yeux et de sa bouches lorsque son sourire compatissant et tendre fendait son visage. Anna tentait, elle aussi, de sourire à cette femme qu'elle ne connaissait pas, mais elle semblait être figée. Rien ne lui obéissait, et son visage n'était peut-être même plus le sien. La rousse l'appela encore.

 

- Anna ? Anna, si tu m'entends, il faut que tu me répondes, dit-elle fort. Tu m'entends, Anna ?

- O..Ou..i.

 

La quadragénaire sembla heureuse un instant qu'Anna lui réponde. Son visage avait prit un air joyeux et détendu, et ses yeux semblaient même contenir une petite flamme victorieuse l'espace d'un court instant. Anna respira profondément. Ses côtes lui faisaient mal, tout comme sa tête, ce qui la fit grimacer. A la vue de cette grimace, le visage de la femme sembla s'illuminer, comme si elle avait oublié de préciser quelque chose.

 

- Anna, ta tête va te faire mal un moment. C'est normal, ne t'en fais pas. Tout est normal, dit-elle avec douceur.

- O..Ou....i..

- Bien. Je m'appelle Daisy, et je vais t'aider, Anna. Tout ira bien. Tu peux parler ?

- J..Je..

- Dis-moi comment tu t'appelles.

- A..Anna Jho..Jhoans...

- C'est très bien. Parle-moi de toi.

- J..Je ssss..suis née lllll..le vvvingt-ciiinnq Sssssepttembre millllle-neuf-ssscent-qquatre-vvvvvingt-hui...

- Très bien, Anna, la coupa Daisy. C'est très bien, tu t'en sors bien.

 

Daisy fit un signe à quelqu'un. Anna fut bougée de place, et redressée. Elle se trouvait, en effet, maintenant assise face à Daisy, dans un lit sans couverture et où même sa tête était accrochée, afin qu'elle ne remue pas du tout. Maintenant, Anna pouvait voir Daisy dans son ensemble. C'était une grande femme, à la silhouette ni fine, ni pour autant laide, qui avait d'affreux mollets. Elle était habillée d'une petite jupe noire, par dessous lesquels elle avait mit des collants verts. Elle portant une petite chemise verte, qu'elle avait coincée sous sa jupe, à la manière de toute femme d'affaire. Elle avait de petites chaussures noires qui s'apparentaient à des ballerines de bon marché. Elle portait aussi des lunettes à son cou, attachées à un petit fil. Anna ne se posa pas la question du pourquoi elle ne mettait pas ses foutues lunettes noires. Daisy s'avança vers Anna et posa une main sur son épaule droite, avec un regard tendre. Elle sourit et s'assit sur la chaise qu'un petit homme aux cheveux bleus venait de lui apporter, et à qui elle ne dit pas merci. Elle croisa les jambes d'une façon très peu élégante et mit ses mains sur ses genoux. A sa main gauche, elle portait à l'annulaire un petit anneau doré, tandis que sa main droite était nue. Son poignet droit, en revanche, était garni d'un paquet de bracelets en tissu, sans doute tissés à la main, alors que son poignet gauche n'était muni que d'une vulgaire montre en plastique noir luisant. Anna la détaillait sans le cacher, et la trouvait plutôt jolie, bien que son teint ait été trop pâle.

 

- Tu te rappelles ce qu'il s'est passé, Anna ?

- N-non...

 

Daisy eut l'air gênée. Anna ressentit un léger sentiment de détresse à la vue de la gêne qu'elle avait occasionnée. Qu'avait-elle bien pu faire ? Que lui était-il arrivé avant qu'elle ne soit amenée...ici ? Daisy se leva pour faire les cents pas devant l'air inquiet d'Anna, puis, après quelques instants, elle revint s'assoir en face d'Anna. Cette dernière avait des questions. Elle voulait savoir ce qu'il s'était passé avant pour elle. Comment était-elle arrivée là ?

 

- Tu sais, Anna, c'est très difficile de révéler à quelqu'un comme toi son passé, lui dit-elle. C'est atrocement difficile, et un peu douloureux, parce qu'on ne sait jamais comment le dire.

- Ai-je été si affreuse ?

- Oh, non, rien d'affreux, non, souffla Daisy. Rien d'affreux, mais il y a beaucoup de choses difficiles à entendre pour... quelqu'un comme toi. Parce que, si vous êtes ici, c'est bien pour qu'on vous soulage, qu'on vous guérisse de votre chagrin... Alors révéler à quelqu'un toute la souffrance qu'il a enduré, continua t-elle, c'est en général à contre-coeur qu'on le fait.

- Je...

 

Anna croyait savoir. Anna croyait se rappeller de ce qu'il s'était passé. Elle n'avait pas écouté ce que Daisy lui avait dit, car elle n'en avait plus besoin désormais. Elle savait. Son petit coeur battait à tout rompre, ses yeux se remplissaient de petites larmes salées et son innocence s'effaçait de son visage peu à peu. Daisy vit son malaise et posa une main sur son épaule, compatissante.

 

- Je... J'étais chez moi et je...

 

Anna marqua une pause. Elle avait besoin de reprendre son souffle, elle avait besoin de savoir comment elle formulerait cela.

 

- J'ai tenté de... De me...

 

Anna toucha ses cheveux mouillés, bouleversée. Daisy ne répondit rien, et se contenta de laisser sa main sur l'épaule de la jeune femme. Celle-ci laissait les petites larmes de ses yeux se libérer, et les laissaient couler sur ses joues, sa bouche, dévaler son cou et glacer sa peau.

 

- Pourquoi as-tu fait ça, Anna ? Demanda gentiment Daisy.

- Je... Je ressentais tout trop fort. J'avais envie d'aller... J'ai... Je voulais recommencer comme... Avant. Vous savez, j'ai été amie avec une fille, Laura, et... On s'est fâchées pour un mec stupide avec qui je suis sortie et qui m'a brisée.

- Il t'a quittée, n'est-ce pas ?

 

Anna hocha la tête, ne pouvant affirmer à haute voix que c'était bel et bien le cas, au risque de se mettre à pleurer pour de bon.

 

- Et ensuite, Anna ?

- C'était comme lorsqu'il m'a quittée. Je me sentais mal, et je... Je n'avais pas vraiment grand monde autour de moi... En plus de ça... Je n'avais plus de quoi manger, et plus de boulot non plus... J'ai peur de tout.. Et je me sens affreusement mal... Je... Je voulais simplement que tout ça s'arrête.

- N'y avait-il aucun autre moyen ?

- Non... Je ne crois pas. Je voulais mourir, vraiment.

- Je crois que si, Anna, et tu le sais.

 

Daisy resserra sa main sur l'épaule d'Anna, compatissante et apitoyée. Elle faisait une petite grimace qui montrait combien elle avait de peine pour la jeune femme, et combien elle voulait l'aider à s'en sortir. Anna, elle, gardait un air sérieux, tout en laissant ses larmes couler à petit flot.

 

- Où sommes-nous ? Demanda Anna, afin de changer de sujet.

- Je ne sais pas, Anna, à ton avis ?

- Dans un hôpital ?

- C'est effectivement là que tu es.

- C'est un hôpital assez calme, visiblement...

- C'est parce que tu n'aimes pas la foule.

- Pardon ?

 

Daisy sourit et détacha la jeune femme, en la regardant, confiante. Anna ne comprenait pas. Il n'y avait personne. La pièce était blanche et vide, et Daisy souriait toujours. Anna sentait dans l'air du chocolat, et de la crème. Rien ne sentait l'hôpital, les infirmières, la stérilisation du matériel, ou les draps fraîchement lavés. Rien n'était vraiment normal. Anna renifla, et essuya ses larmes. Elle se leva de son lit, sous le regard attendri de Daisy, et sortit de sa chambre. Là encore, dans le couloir, il n'y avait personne. Anna se dirigea vers les ascenseurs au bout du couloir, et attendit. Daisy s'approcha d'elle et appuya sur le bouton de l'ascenseur. Un petit bruit aigu se fit entendre lorsque les portes de l'ascenseur s'ouvrit. La rousse poussa Anna à l'intérieur et lui fit un petit sourire d'adieux. Anna comprenait un peu ce qu'il était en train de se passer. Une voix, rauque et fatiguée, parla à Anna dans le petit compartiment. La jeune femme croyait la reconnaître. « Anna, revient. ». Elle chercha un endroit où l'on aurait pu communiquer avec cette voix qu'elle savait être celle de son frère. Elle entendit une autre voix, faiblarde et interrompue par des sanglots, et elle reconnaissait là la voix de Laura. Laura était là. Dans l'ascenseur, ou dans la tour de contrôle... Ou ailleurs, peu importait à Anna de savoir d'où venaient les voix, elles étaient là, et c'était tout ce qui comptait. « Anna, c'est Laura... S'il te plaît... On s'est pas encore pardonnées l'une l'autre... Faut que tu reviennes, au moins pour ça. ». Anna sourit. L'ascenseur accéléra et monta à toute vitesse, percutant le toit, ou l'étage ou les portes ou... Il percuta le sommet, dans une explosion de lumières où Anna cru mourir.

 

« Maman ? Elle a ouvert les yeux... Oui, ça y est... Elle est là... »

En fait, c'était tout l'inverse.

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22 juillet 2011 5 22 /07 /juillet /2011 15:42

 

 

 

Etendue, ralentie,

J'ai peur...

Amoureuse transie,

Je t'écoeure...

 

Les arbres s'agitent,

Et je crie mon désespoir,

Tandis que tu me quittes,

En emmenant notre chat noir...

"Ne me quittes pas !"

Je crie en te regardant fuir,

Mais tu t'éloignes pas à pas

D'ici, où tu ne veux pas finir...

"Ne me quittes pas !"

Je pleure en tendant les bras,

Tandis que les oiseaux s'enfuient avec toi,

Me laissant dans le silence avec mon désarroi.

"Ne me quittes pas !"

Dis-je alors que le ciel gronde,

Se déchaîne sur moi,

Au lieu de punir le reste du monde...

"Ne me quittes pas !"

Hurlai-je lorsque l'éclair s'est abattu sur toi,

Et alors que tu tombais sur le sol de chez moi,

J'ai dit : "Eh bien, tu vois,

Ce n'était pas si dur de rester là."

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19 juillet 2011 2 19 /07 /juillet /2011 21:38

 

 

Bien sûr, c'est dur,

Bien sûr, c'est dur...

Et bien sûr, tu as mal,

Non, tu n'as pas le moral...

Bien sûr, tu as peur,

Bien sûr, tu pleures,

Tu es en colère,

Et il n'y a rien à faire,

Alors bien sûr, c'est dur,

Oui, c'est dur,

Tu voudrais aller bien,

Mais tu n'as plus rien...

Pour t'accrocher.

Plus personne pour te sauver...

Alors oui, c'est dur,

Oui, bien sûr...

Tu crois que personne ne t'entend,

Que tu es seule dans ton tourment,

Mais quelqu'un t'attend,

Oui, quelque part, quelqu'un t'attend...

Alors oui, c'est dur,

Maintenant, c'est dur,

Mais si tu regardes plus loin,

Tu verras une main,

Qui est tendue vers toi...

Alors il faut avoir la foi,

Il faut que tu y crois,

Que tu crois en toi...

Parce que si maintenant tu espères,

C'est fini pour toi les misères...

Alors, bien sûr, c'est dur.

Tu es face à un mur...

Mais si tu te retournes par ici,

Tu verras un petit paradis,

Qui t'accueille les bras ouverts,

Un coin de ciel sur Terre...

Alors n'y pense plus,

A tous ces gens qui t'ont déçue,

Oublie que c'est dur,

Regarde la verdure,

Et prends la main que je te tends,

Car c'est moi qui t'attends.

 

 

 

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19 juillet 2011 2 19 /07 /juillet /2011 13:25

Le temps passe,

Coule,

Et tout s'écroule,

Tout trépasse.

 

La vie est un arbre,

C'est un arbre mourant,

Désespérant,

Qui ne nous laisse jamais de marbre.

La vie est un chêne,

Dont on coupe les branches une par une,

Qu'on laisse crever sous le regard effrayé de la lune,

Qui a maintenant tant de peine.

La vie est un sapin,

Qui ne manque jamais de piquant,

Mais qui en a moins à la fin qu'en arrivant,

Que le soleil regarde grandir chaque matin.

La vie est un cerisier,

Et l'amour est une cerise,

Et ce serait une surprise,

De voir quelqu'un rassasié.

La vie est un boulot,

Qui s'acharne encore et toujours,

S'abimant le dos de jour en jour,

Mais qui reste beau.

La vie est un saule,

Qui pleure,

Qui meurt,

D'être toujours rattaché au sol.

La vie est un hêtre,

Qui reconnaît ses erreur,

Et survit à ses malheurs,

Ainsi, toujours plus fort il peut renaître.

 

Le temps passe,

La vie se fane,

Et les Hommes la profanent,

Mais il en faut plus pour qu'elle se casse.

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10 juillet 2011 7 10 /07 /juillet /2011 19:18

 

 

 

Si je pouvais,

Un seul instant,

Me libérer,

Un tout petit moment,

Des lianes qui me retiennent,

Des chaînes qui me retardent,

Des larmes qui ne sont pas les miennes,

Des sentiments qui ne font pas mes charmes...

Alors je te dirais,

Tout ce que je ne te dis jamais,

Je te dirais

Tout, je te le promets.

 

Les jours passent et je me tiens là,

Je suis comme l'arbre dans le jardin.

On se sert de moi,

Et on m'oublie un petit matin.

Les jours passent et je voudrais te tendre la main,

Avec le sourire d'une fille joyeuse.

Mais tu es trop loin,

Et tu ne vois que la fille malheureuse.

Les jours passent et je te regarde,

Blessé par la vie,

Toujours sur ta garde,

Ne demandant aucun avis.

Les jours passent et nous sommes face à face,

Sans sourire, sans pleurer,

Nous sommes bien à notre place,

Juste à se regarder

Souffrir comme on sait le faire,

Essayant de trouver du réconfort.

Mais c'est toute une autre affaire,

Que de véritablement rire et sourire encore.

 

Alors, oui, si je pouvais,

Un instant seulement,

Me libérer,

Immédiatement,

Je partirais loin d'où je suis,

J'irai là où je n'ai pas besoin de me cacher,

Tu diras que je fuis,

Et je viendrai te chercher.

Oui, si un jour je fuis,

Je viendrai te chercher,

On ira partout sans ennuis,

Je te le promets.

 

Les jours passent et je me souviens,

Du moment où j'ai commencé à te considérer en ami,

Du moment où j'ai commencé à ne plus aller si bien,

Et du moment où j'ai remarqué que tu allais mal aussi.

Les jours passent et je ne fais rien,

Je reste sans bouger,

Attendant que tout se passe, mal ou bien,

Je me laisse lentement crever.

Les jours passent et j'aime te parler,

Car, si c'est là l'unique solution pour sourire,

Alors mieux vaut t'écouter papoter,

Plutôt que d'essayer de m'enfuir.

Les jours passent et je sais,

Que toi aussi ça te rassure,

Même si c'est très peu en réalité

(Même si rien de tel ne se mesure).

Et c'est un plaisir,

Que d'essayer de te faire sourire,

Et parfois te faire rire,

De soigner ce qui se déchire.

 

L'océan peut se déchaîner,

La terre peut s'arrêter de tourner,

Le tonnerre peut gronder,

Et tout peut s'écrouler,

Du moment qu'il y a quelqu'un pour pleurer,

Je veux bien laisser ce monde imparfait;

Du moment que tu sais qu'il y a quelqu'un pour pleurer,

Je veux bien tout quitter.

Il faut que tu te rappelles toujours,

Ce que je viens de t'avouer.

Toutes les nuits et tous les jours,

Si tu n'arrives plus à avancer,

Rappelle-toi que je suis là pour pleurer.

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1 juillet 2011 5 01 /07 /juillet /2011 23:15

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Etant à Caen pendant une petite semaine, chez ma mamie, il fallait bien de quoi s'occuper. Je me suis intéressée tout particulièrement à la conception de confitures de groseille ! Et, cette fois-ci, ma mamie essayait une toute nouvelle méthode. D'habitude, elle fait ses confitures au torchon. C'est à dire qu'elle récupère le jus grâce à un torchon, et il y avait donc beaucoup de pertes, et ça faisait des pots en moins. Maintenant, elle a un truc qu'on met à chauffer avec de l'eau, et c'est la chaleur qui fait tout le boulot ! C'est formidable, mais, on doit constament surveiller la machine, sinon, ça peut vite déborder, ou ne plus marcher. On a donc récupérer tout le jus dans une "cuve" qu'on a ensuite mis à chauffer après avoir mis du sucre. Pendant qu'on chauffait le jus, une sorte de croûte blanche se formait sur le liquide. Ma grand-mère l'enlève, et le garde pour mettre dans les yaourt (c'est super bon!). Quand tout est chauffé, quand ça boue, il faut mettre en pot, et les refermer. On en a rempli 18 ! Et ca sentait très bon, et c'était délicieux (pour ce que j'en ai goûté, bien sûr). Le plus étonnant, c'est la quantité de sucre que l'on met : autant de grammes de sucre que de grammes de jus. Donc, 4 Kg de jus correspondait à 4 Kg de sucre. Dur, dur, pour les régimes !

 

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L'éponge absorbe, mais il faut la presser pour qu'elle s'exprime.

 Proverbe allemand.

 


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- Je suis Gabonia, ou Gabo, pour les intimes. Vous venez d'attérir sur mon blog, mon refuge,

mon petit coin tranquille...Vous trouverez ici des textes personnels,

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"Il n'y a que la haine

pour rendre les gens intelligents."

 

Albert Camus

Oui, j'aime Hémon. J'aime un Hémon dur et jeune; un Hémon exigeant et fidèle, comme moi. Mais si votre vie, votre bonheur doivent passer sur lui avec leur usure, si Hémon ne doit pas pâlir quand je pâlis, s'il ne doit plus me croire morte quand je suis en retard de cinq minutes, s'il ne doit plus se sentir seul au monde et me détester quand je ris sans qu'il sache pourquoi, s'il doit devenir près de moi le monsieur Hémon, s'il doit apprendre à dire « oui », lui aussi, alors je n'aime plus Hémon!


Copyright Oodoc - Anouilh : Antigone, Le dialogue entre Créon et Antigone (commentaire)
http://www.oodoc.com/78872-antigone-anouilh-opposition-creon-dialogue.phpcv

Oui, j'aime Hémon. J'aime un Hémon dur et jeune; un Hémon exigeant et fidèle, comme moi. Mais si votre vie, votre bonheur doivent passer sur lui avec leur usure, si Hémon ne doit pas pâlir quand je pâlis, s'il ne doit plus me croire morte quand je suis en retard de cinq minutes, s'il ne doit plus se sentir seul au monde et me détester quand je ris sans qu'il sache pourquoi, s'il doit devenir près de moi le monsieur Hémon, s'il doit apprendre à dire « oui », lui aussi, alors je n'aime plus Hémon!


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