Je ne veux plus entendre ce verbe, non, plus jamais, il est devenu trop affreux. Je ne veux plus entendre ces mots, car ils me feront trop penser à ceux de ce pauvre Ryan. (Ryan, je t'aime.). I still will love you... Et je ne veux pas non plus réécouter les enregistrements du groupe de Ryan, parce que d'un, ils sont de mauvaise qualité, et parce que de deux, sa voix m'est trop dure à écouter désormais. Il chantait si bien, et c'était pour ça qu'il était le chanteur du groupe. Parfois (souvent), il m'écrivait des chansons... I just want to say... « Thank you »... (Merci, Ryan.). Et, oh!, que j'aimais ses chansons... (Sauf la dernière que tu as écrite, mon coeur, désolée.). J'aimais aussi cet accent lorsqu'il prononçait les paroles des chansons écrites en anglais. Wait there, honey... Et je gravais en ma mémoire toutes les syllabes qui constituaient chaque mot de chacune de ses chansons, parce qu'elles valaient le coup. Je gravais aussi en mémoire chacun de ses baisers, parce qu'eux aussi valaient le coup.
I'm so sorry, but I don't have the choice...
Je mémorisais bien chaque fous rire avec lui, et toutes leurs raisons. Je pourrais réciter tous ses dires, si on me le demandais, parce que je les gardais en mémoire eux aussi, pour la simple et bonne raison qu'à chaque fois que Ryan ouvrait sa petite bouche d'enfant, je me sentais voler, libre et bien dans ma peau. Et tous ces moments où il avait ses mains sur moi, où sa peau frôlait, touchait, caressait la mienne étaient restés en moi, comme si ses douces caresses avaient été ancrées dans mon corps. I would stay with you forever... Et ses lèvres touchant les miennes avaient modifié en moi ce que j'appelais « Baiser », et il me semblait difficile d'associer ce mot avec d'autres lèvres que les siennes. Parce que sa bouche est celle qui a occupé la mienne pendant près de dix ans... Et pas seulement à embrasser. Nous parlions beaucoup, riions et jouions à la playstation en criant chacun notre tour que nous allions gagner. I will always be yours... (Tu me manques Ryan...). Et je buvais ses mots comme de la bonne bière, et il occupait toutes mes pensées. Ses précieux mots avec lesquels il me faisait rêver... Il me disait qu'il serait toujours là... Wait there, honey... Et qu'il ne me ferait jamais mal... Et je sais qu'il ne pensait à me faire souffrir à ce point lorsque, sur son lit d'hôpital, il m'a dit : « Ce n'est rien, mon ange... Je reviendrais, attends moi là, et après, tu me tiendras la main jusqu'à ce que je ne me réveille. ».
Wait there, I wont be long...Wait there, and don't cry... Wait there, I hope to see you soon...
(Je t'ai tenu la main, Ryan... Longtemps... Mais...Jamais tu ne t'es réveillé.) S'il-vous-plaît, croyez-moi lorsque je vous dit que je l'ai attendu aussi longtemps que les médecins me l'ont permis. Croyez-moi aussi lorsque je vous dit que je n'en peux plus et qu'il me hante. Croyez-moi lorsque que je dis qu'il était beau, même mort. I don't wanna leave you...
Il disait toujours que ce n'était qu'un petit cancer... Une petite tumeur dans le cerveau... Une petite opération et tout rentrerait dans l'ordre. Et pourtant, il n'est plus là.(Tu es parti, Ryan... Tu es parti...). Imaginez ma tête en écoutant les médecins dire : « Ryan a fait un arrêt cardiaque en pleine opération... Nous avons tout fait pour le réanimer, mais... En vain. Nous sommes navrés. ».Listen to my heart... I love you... Toi, petite fille, imagine de perdre ta plus jolie poupée : je ressens la même chose, en plus fort. Toi, homme de 45 ans, mariés, avec des enfants, imagine que tu perds ton fils aîné : c'est pareil. Toi, jeune femme célibataire, imagine que tu perds ton passe VIP pour toutes les soirées de la boîte la plus branché de ta ville : ça fait mal, hein ? You will be happy... Whith or whitout me... Ryan me manque. Ryan est parti, trop vite, trop lâchement. Et je suis en colère contre lui! Il m'avait promit de revenir ! Il avait dit que ce n'était rien qu'une opération, pas importante du tout ! (Ryan, tu m'as menti.). Et je lui en veux de ne pas avoir pris ça au sérieux...
Just wait there, honey...
Just wait there...
I'll see you soon...