Nous marchions,
L'un vers l'autre,
L'un contre l'autre,
Nous voulions
Toucher les étoiles de nos mains,
Etre heureux,
Faire des envieux,
Sourire dès le petit matin.
Main dans la main,
Nous trouvions que le monde était faux,
Tous les deux nous ignorions les sots,
Nous étions jeunes et malins.
Nous aurions voulu nous jeter dans le ciel,
Voler, rire, et crier,
Tout le monde nous aurait entendu hurler,
Puis nous aurions pu goûter du bon miel...
T'as le sourire rêveur,
Mais tes yeux sont éteints,
J'en suis sûre, toujours, et même les beaux matins,
Et ils blessent mon coeur...
Tu sais plus bien ce que tu vis,
Le monde te semble noir et mauvais,
Et ne mens pas, je le sais :
Parfois, tu as peur de la vie.
Je ne veux pas mourir sans toi,
Je ne veux pas vivre pour toi.
Je veux seulement que tu trouves un peu de moi,
Dans ton coeur à toi.
J'ai la mine réjouie,
Mais mon coeur est meurtri,
Les jours d'été, le soleil m'éblouit,
Alors je m'en échappe comme je te fuis.
J'étouffe lorsque tu n'es plus là,
Un cruel manque obscurcit ma vision,
Dans tête ne subsiste qu'une seule question :
Quand reviendras-tu vers moi ?
Dos contre dos,
Nous n'attendions qu'un signe de là-haut,
Pour faire le grand saut,
Un grand pas vers le néant, pour une fin en milles morceaux...
Nous voulions découvrir du monde les secrets,
Savoir tout,
Comprendre tout,
Mais rien ne touchaient nos pauvres yeux abimés.
Nous courions,
Tous les deux,
Sans doute amoureux,
Et nous pleurions.
Tes yeux éteints scintillaient comme milles étoiles,
Je n'avais plus peur de rien,
J'allais bien,
Plus jamais tu ne te sentiras mal...
Je ne veux pas mourir sans toi,
Je ne veux pas vivre pour toi,
Je veux seulement avoir le droit
De te prendre tout contre moi.
C'est faux,
Bien idiot.
J'en rêve trop,
Un peu trop.